Si
vous avez remarqué ou si vous avez des doutes concernant la
consommation de tabac de votre enfant ou de votre adolescent, se
contenter de lui dire que fumer, c'est mal, ou lui interdire de le
faire sans donner d'explications peut être perçu comme une règle
d'adulte contre laquelle il risque de s'opposer. Il est nécessaire
de garder son calme et de réfléchir avant de réagir. Il s'agit
avant tout de motiver et d'aider votre enfant à arrêter de fumer
le plus vite possible.
Plus rapidement on essaie d'arrêter, plus il
est facile d'y parvenir.
C'est
pour cela qu'il est important de lui faire part de vos
préoccupations concernant le tabac, de l'écouter - même si ce que
l'on entend n'est pas agréable. Bref, il s'agit de faire face au
problème plutôt que de l'éviter.
Proposez-lui
un soutien sans lui faire la morale. Essayez de connaître et de
comprendre ses motivations (curiosité, frime, influence, stress,
dépendance).
Soutenez
votre enfant dans la recherche d'alternatives à la consommation de
tabac (sports, activités artistiques et pourquoi pas gestion du
stress). Si l'on fume depuis quelque temps, le besoin n'est plus
dicté par l'extérieur (imitation, admiration, reconnaissance),
mais de l'intérieur. La dépendance s'est peut-être installée. On
fume seul. On fume régulièrement. On finit par fumer toujours un
peu plus.
Invitez
les copains-fumeurs de votre enfant/adolescent à la maison, parlez
ensemble de la problématique du tabac. Arrêter de fumer ensemble
est plus facile que tout seul!
Le
but premier doit être l'arrêt de la consommation, mais cela n'est
pas toujours possible. Au cas où votre enfant a l'intention de
continuer à fumer, fixez des limites avec lui (pas à la maison,
pas dans la voiture...). Continuez à vous positionner clairement et
à dialoguer avec lui à des moments privilégiés.
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Quelques
pistes pour dialoguer
Ne
pas contester la façon dont il voit les choses,
mais plutôt exprimer son opinion ("à mon
avis, je pense qu'à ton âge, il vaudrait mieux ne
pas fumer...")
Ne
pas utiliser de "tu", trop souvent
ressenti comme accusateur ("tu me fais de la
peine, tu fumes trop"), mais le "je",
plus personnel ("Je me fais du souci...")
Ne
pas parler à un ado comme à un enfant ("ce
n'est pas bien de fumer").
Eviter
les longs discours qui peuvent provoquer
l'hostilité.
Ecouter,
échanger, éviter de porter des jugements trop
rapides.
Ne
pas prévoir des sanctions que l'on ne saurait tenir
("La prochaine fois que je te vois fumer je te
mets dehors de la maison".
Donnez-lui
des responsabilités selon son âge et faites-le
participer à l'étabilssement des règles, des
limites ou à la prise de décision.
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