Mobilité et bien-être en station de montagne
Valais / L’Office fédéral de la santé publique (OFSP) a retenu Crans-Montana pour mener à bien différentes actions favorisant la mobilité et le bien-être des hôtes et des habitants de la station. Par Danielle Emery Mayor
Crans-Montana va bénéficier dès cet automne de l’appui financier et technique de la Confédération pour la réalisation d’un projet touchant à la fois la santé et l’environnement (ainsi que la région de Thal et de la ville d’Aarau). L’Office fédéral de la santé publique (OFSP) a retenu la station valaisanne pour mener à bien différentes actions favorisant la mobilité et le bien-être des hôtes et des habitants. Crans-Montana va renouer avec ses origines puisque les premiers hôtes y venaient pour retrouver la santé. Plus récemment, une enquête nationale (SAPALDIA) plaçait la station parmi les régions possédant l’air le plus pur, un atout providentiel pour le marketing touristique.
Reste que vivre à Crans-Montana durant les fortes périodes d’affluence touristique transforme le lieu sain en véritable ville de plus de 40'000 âmes. Améliorer la circulation, la mobilité, et par conséquent le bien-être au sein de la station, a été une des demandes émises par les personnes interrogées par Crans-Montana Tourisme lors d’une récente enquête. D’autre part, un «Agenda 21 local» a été lancé pour accompagner la station dans un processus de développement durable. Ne manquait alors qu’une solide opportunité pour mettre en œuvre les mesures émanant de ces deux démarches. Elle a été donnée par le Plan Environnement et Santé soutenu par la Confédération.
Deux millions sur 5 ans
Le coût du projet valaisan est estimé à 2 millions de francs couverts notamment par les 6 communes de Crans-Montana et des prestations en nature. L’OFSP s’engage à prendre en charge le 50% des coûts (avec un plafond de 200'000 francs par an). La réalisation va durer cinq ans avec pour objectif de faire durablement de Crans-Montana une région où il fait bon vivre. «La région étant confrontée à un réel problème de circulation, elle se voit contrainte à réinventer complètement la mobilité, en inversant les priorités en faveur des piétons et des transports publics.» Les concepteurs du projet ajoutent que «le défi est aussi de faire passer le message à la population touristique. Ce qui obligera la région à développer des actions novatrices.»
Article publié dans: Hôtel + Tourisme Revue, jeudi 23 août 2001