Vivre la transhumance

D'ici à l'été prochain, le public pourra découvrir à pied la vie des transhumants entre Colombire et Miège

Le Nouvelliste du 15 nov. 02

Lien vers le musée de Colombire

Sans herbe, pas de bétail. Sans vaches, pas d'hommes", disait le proverbe.

C'est ainsi que, dès la fin du néolithique (env. 3000 ans avant JC), les hommes se sont déplacés en fonction de la croissance du précieux végétal.

En Valais, comme en Lombardie et dans le sud de la France, les agriculteurs vivaient au rythme des allers et retours entre les alpages et la plaine. Notamment entre la cave de Colombire et le village de Miège.

90 % sur Mollens

C'est ce chemin de la transhumance entre le haut plateau et la plaine que les responsables du projet PAES (plan d'action environnement et santé) veulent faire découvrir au public d'ici et d'ailleurs. L'idée est partie du village de Mollens.

Son président Stéphane Pont rêvait d'une grange transformée en musée de la transhumance. Le projet s'est mué en plus grand et plus beau. Le président de Mollens est d'ailleurs maintenant le moteur du groupe de travail qui se penche sur ce chemin de la transhumance. 90 du chemin passera par sa commune.

 

Dix kilomètres

Le bureau Arc Alpin àSion, dirigé par Thomas Ammann a été mandaté pour faire des propositions. Des géographes et autres ingénieurs en génie rural d'Arc Alpin ont réfléchi à l'aménagement et à la mise en valeur de l'espace rural disponible, en l'occurrence les dix kilomètres qui relient les caves de Colombire au village de Miège. «Si nous n'entretenons pas ce patrimoine, nous allons le perdre, analyse Thomas Ammann. Ce que nous souhaitons, c'est de montrer au public quelle ingéniosité ont développée les paysans d'il y a un siècle dans l'exploitation des terres.» Le chemin de ta transhumance se parcourra plutôt de haut en bas. La pente est très raide (1200 mètres de dénivellation). Le marcheur mettra une heure et demie pour visiter, dans l'ordre, les alpages, les mayens et le vignoble.

Ouvert au début de l'été  

Les responsables du chemin de la transhumance prévoient son ouverture au public au début de l'été prochain. Tout ne sera pas prêt, mais les principales brochures explicatives seront imprimées, les navettes de bus pour Colombire organisées et les panneaux explicatifs (discrets) posés le long du chemin.

 

De cette réalisation unique dans tout l'arc alpin, les responsables espèrent des retombées directes et indirectes après quatre ans. 

Dans la foulée, le PAES espère entraîner avec lui des agriculteurs, qui pourraient, par exemple, exploiter les terres sur le chemin et vendre directement leurs produits. 

Avec cette nouveauté, les touristes découvriront les promenades «verticales» (de la montagne à la plaine), après avoir connu les promenades «horizontales» (sur les montagnes

Sonia Matter

 

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