Evacuation de la clinique lucernoise

Un exercice d'évacuation de la clinique lucernoise avec l'aide des pompiers et de la police de Crans-Montana

Evacuation de la clinique lucernoise

Un homme est atteint de trouble maniaco-dépressif aigu. Il agresse son compagnon de chambre de la clinique lucernoise, puis boute le feu à son lit. Rapidement la fumée envahit la chambre, puis le couloir de l’étage. C’est le scénario catastrophe imaginé par le Dr Daniel Mühlemann, mandaté par le service de la santé lucernoise pour tester le dispositif de sécurité de la clinique lucernoise. Depuis des mois, le Dr Mühlemann en collaboration avec la commune de Randogne et les pompiers de Crans-Montana, peaufine l'histoire pour avoir un panel des difficultés que peut revêtir une intervention d'urgence dans une clinique.

Qui dit scénario, dit acteurs. Dans ce cas, le panel des acteurs était vaste : tout d'abord l'organisation de la clinique avec son état-major pour des situations particulières, le personnel de la clinique sur place, les pompiers de Crans-Montana et la police municipale de Crans-Montana dans leur propre rôle, d’autres employés de la clinique font les figurants dans le rôle des patients. Des observateurs étaient aussi présents, que ce soit des personnes directement liées aux institutions sanitaires lucernoises, comme le chef des pompiers des hôpitaux lucernois, mais aussi des partenaires locaux : le chargé de sécurité de la commune de Randogne, la protection civile région Sierre et l’OCVS étaient représentés.

C’est donc à 14h, ce mardi 9 octobre, que l’exercice a démarré. Il a commencé par la réunion préparatoire des différents partenaires. Puis se sont les figurants qui se sont vu expliquer leur rôle. Enfin, à 16h, lorsque tout est prêt, l’alarme est donnée et l’exercice pratique démarre. La police municipale s’occupe de la circulation et le commandant du feu, premier pompier arrivé sur les lieux, s’enquière de la situation et en informe ses renforts. Au final, se sont cinq véhicules que les pompiers amèneront sur place, dont un camion à bras télescopique pour évacuer des patients qui ne pouvaient pas se déplacer par eux-mêmes.

Evacuation 7

Vers 17h, l'exercice touche à sa fin. Tous les patients liés à l'exercice ont été évacués et le feu maîtrisé. Après avoir rangé le matériel, tous les acteurs de la journée sont conviés à un apéritif. Le Dr Mühlemann profite alors pour tirer un premier bilan à chaud. Un bilan final sera établi après analyse de toutes les notes des différents arbitres, observateurs et responsables.

M. Fabio Cartini, chargé de sécurité de la commune de Randogne, explique le rôle de la commune dans ce genre de cas. « Le travail de la commune est de contrôler la sécurité dans les établissements publics. Nous avons donc participé à la mise en place de l’exercice lorsque la clinique lucernoise nous a contacté. La commune de Randogne a, de plus, la politique de prendre à sa charge les frais des pompiers lorsque un établissement d’une certaine importance veut faire un exercice lié à la sécurité. »

M. Thibaud Beytrison, commandant du CSI Crans-Montana, explique quant à lui « Nous n’avons pris que les cadres pour cet exercice. Le but était qu’ils puissent se rendre compte de ce qui peut les attendre dans une situation proche d’une situation réelle ». En effet, seul dix-huit pompiers ont été mobilisés pour cet exercice alors qu'en situation réelle le double au moins aurait été mobilisé. Aucune goutte d’eau n’a non plus été déversée dans les étages de la clinique. Toutefois l’exercice a permis de tirer de nombreuses conclusions sur les protocoles. Dans son ensemble, M. Thibaud Beytrison s’est dit très satisfait de ses hommes.