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Quels
objectifs les six communes et le PAES visent-ils en organisant
cet été à Crans-Montana les Espaces Rencontre?
Le
but de l’essai reste celui du PAES en général, à savoir améliorer
l’accueil et la qualité de vie dans les centres de la
station, en augmentant les espaces publics pour les piétons et
en réduisant la pression due au trafic motorisé. Le dispositif
testé cet été entend favoriser la revitalisation des centres
de Crans et de Montana en créant des espaces conviviaux, dans
le respect des intérêts légitimes des riverains, commerçants,
établissements publics, etc.
Avant de s’engager définitivement, les six communes de
Crans-Montana ont voulu permettre à chacun qui vit, travaille
et se divertit en station, de se faire une idée exacte de ce
que peuvent être les Espaces Rencontre. Le test de cet été
doit permettre de corriger les inévitables erreurs de jeunesse
du projet, de préserver les intérêts des divers utilisateurs
des deux espaces concernés.
Les rues ne sont pas métamorphosées de fond en comble,
puisqu’il s’agit d’une phase d’expérimentation ; des aménagements
provisoires transforment momentanément les centres de
Crans-Montana dans le but d’acquérir des informations sur la
manière de les revitaliser
Les Espaces Rencontre contribuent ainsi à la protection de
l’environnement au sens des exigences du développement durant
le ainsi qu’à la promotion de la santé publique, tel que le
prévoit l’Office fédéral de la santé publique qui a nommé
Crans-Montana région pilote au niveau national avec le thème
«Mobilité et bien-être.»
Pourquoi
avoir mis tant de bacs fleuris et pas quelque chose de plus esthétique
Il
s’agit d’un essai qui dure du 15 juillet à fin septembre
2004, il a donc fallu faire un maximum avec le matériel dont
nous disposions, ceci afin de limiter les dépenses.
Il
n’y a pas plus ni moins de bacs que d’habitude, ils sont par
contre posés différemment.
Les
aménagements provisoires choisis sont mobiles, de manière à
pouvoir corriger les erreurs. Dans une version définitive
l’espace serait fortement libéré (suppression des trottoirs)
et les voies de circulation marquées sur la chaussée. Les
Espaces Rencontre devraient ressembler au maximum à des places
plutôt qu’à des rues.
Les
enfants sont cachés par certains bacs à fleurs, ce qui peut être
un danger car ils sont invisibles pour les automobilistes.
Nous
sommes conscients que le choix et la disposition du mobilier
urbain ne sont pas optimaux. Comme il s'agit d'un essai, nous ne
pouvions nous permettre de dépenses somptueuses et avons donc
fait avec l'existant. Le sujet a déjà été discuté avec
notre expert technique et nous tâcherons d'améliorer la
situation au plus vite pour améliorer la sécurité. Il faut
encore préciser que, en cas de pérennisation du dispositif,
une étude détaillée (technique et architecturale) sera réalisée
dans le but d'ouvrir beaucoup plus les espaces et, bien sûr, de
permettre le déneigement, si possible encore plus facilement et
rapidement que maintenant.
Comment
fait-on pour traverser étant donné que vous avez gommé les
passages pour piétons?
Dans
les Espaces Rencontre, les piétons sont rois. Plus besoin de
passages pour piétons, vous pouvez passer et traverser
n'importe où et les automobilistes ont l’obligation de s'arrêter.
A chaque piéton donc de prendre possession de l'espace. Mais
comme tout le monde n'est pas encore habitué au dispositif,
regardez quand même avant de traverser…
Avec la rentrée scolaire, il va de soi que les enfants qui
sortent des bus doivent rester vigilants, mêmes si, en tant que
piétons, ils ont la priorité. Nous conseillons aux parents, à
la police et aux membres du corps enseignant, d’expliquer aux
jeunes qu’ils peuvent traverser n’importe où, que les
passages pour piétons ont volontairement été effacés, mais
que chacun doit rester prudent au moment de traverser la rue.
Il
faut absolument investir la rue, même si c’est avec prudence
… En montrant que les piétons sont libres de leur mouvements,
les automobilistes intégreront gentiment qu’ils ne sont plus
prioritaires.
Pourquoi
avez-vous supprimé des places de parc?
Respectant
la demande des communes, nous avons supprimé très peu de
places de parc sur l’ensemble de Crans et Montana. Elles ont
simplement été déplacées là où cela était nécessaire.
Les places de parc situées près de l’arrêt de bus des
Vignettes à Montana l’ont été à la demande des commerçants.
Au total, ce ne sont que 20 places de parc de surface qui ont été
supprimées, y compris celles des Vignettes/Y-Coor. Rappelons
que les places de parc doivent être prioritairement réservées
à la clientèle des commerces et des établissements publics.
Par contre les possibilités de parcage sauvage ont été limitées.
Pourquoi
les chaussées sont-elles si étroites et créent des bouchons?
Le
dispositif des zones de rencontre est fixé par une loi fédérale.
Comme les piétons y sont prioritaires, les passages piétons y
sont inutiles et mêmes interdits par la loi. La priorité de
droite étant la règle, les giratoires sont interdits. La
vitesse est limitée à 20 km/heure, et les chaussées sont
dimensionnées en conséquence. Elles sont étroites pour
inviter les automobilistes à rouler plus lentement.
Pourquoi
les bus s’arrêtent-ils au milieu de la route?
Bien
que ce dispositif ait fait ses preuves ailleurs dans de
nombreuses villes et villages, la solution de faire s’arrêter
les bus au milieu de la chaussée pour favoriser les transports
publics a été modifiée après trois semaines d’essai, car
elle a provoqué de nombreuses réactions négatives.
Les spécialistes en circulation défendent le principe que
c’est favoriser les TP que de les faire s’arrêter sur la
chaussée ; ils n’ont ainsi aucune peine à retourner dans le
trafic puisqu’ils y restent .
Les
livraisons sont devenues très difficiles!
Des
espaces réservés aux livreurs ont été marqués sur la chaussée.
Conscient des problèmes, l’équipe technique procède en ce début
du mois d’août au marquage de places de livraison supplémentaires.
Mais pour que le système fonctionne, il est indispensable,
autant que faire se peut, que les véhicules de livraison
respectent les horaires durant lesquels ils peuvent venir dans
les centres.
Vous
ne nous avez pas informés!
L’information
à la population a débuté en juin avec une conférence de
presse largement couverte par les médias locaux. Quelques jours
plus tard, un document « Crans-Montana – Mode d’emploi » a
été envoyé à tous les ménages des 6 communes. Parallèlement,
le site internet du PAES Crans-Montana a fourni aux visiteurs
toutes les informations nécessaires sur l’essai. Depuis la
mise en place des Espaces Rencontre, des affiches et des cartes
postales sont posées dans les commerces et lieux publics.
Crans-Montana Tourisme, tant à ses bureaux d’information que
sur son site internet, véhicule l’information sur le
fonctionnement et les enjeux des Espaces Rencontre.
Toutes les personnes qui s’adressent aux PAES via le site
internet ou directement auprès du bureau du chef de projet
obtiennent rapidement réponse à leurs questions.
Un questionnaire, établi avant la mise en place des Espaces
Rencontre et destiné à évaluer l’essai de cet été, est à
disposition de tout un chacun auprès des bureaux de
Crans-Montana Tourisme et sur le site Internet
www.paes-crans-montana.ch pour téléchargement. Rajouter la
tente à palabres
La
vitesse prescrite n’est pas respectée!
Des
essais réalisés ailleurs en Suisse ont montré qu'après un
temps d'adaptation, la vitesse de 20 km/h était bien respectée.
Cela est aussi observable sur la place du Midi à Sion où un
système équivalent a été installé. On verra ce qui se passe
à Crans-Montana, sachant que la configuration des Espaces
Rencontre ne correspond pas à ce que serait réellement une
zone de rencontre (puisqu’il s’agit d’un essai), et que
les piétons n’osent pas encore occuper en toute liberté
l’espace où ils sont prioritaires. L'expérience a montré
que leur adaptation à la liberté de traverser n'importe où se
fait rapidement, lorsque les trottoirs ont disparu et que la rue
devient un grand espace où se croisent voitures et piétons.
Après trois semaines d’essai, nous constatons qu'il faut
redoubler d'efforts pour faire respecter la vitesse prescrite.
Evidemment là aussi, comme l'ont démontré les mesures faites
à Berthoud qui a testé pour la première fois ce dispositif,
les habitudes mettent elles aussi un peu de temps à changer. Si
de nombreux piétons traversent effectivement n'importe où,
cela contribuera à freiner les automobilistes. Mais cela n'est
pas très évident, nous le reconnaissons, dans la configuration
actuelle. Nous réfléchissons aux moyens pour améliorer la
situation dans le futur. Nous incitons aussi la police à faire
respecter les règles, en priorité par des mesures incitatives.
Nous espérons pouvoir installer des « panneaux indicateurs »
sic…. de la vitesse que chaque automobiliste atteint dans les
ER afin que gentiment il arrive à sentir quand il dépasse le
20km/h. et s’autodiscipline.
Des riverains ont toutefois déjà noté que de façon globale
la vitesse des autos a baissé, diminuant par la même occasion
les nuisances sonores. Les conducteurs semblent également plus
calmes.
Vous
avez monté ce projet dans votre coin, sans consulter les
personnes directement concernées, au quotidien!
Au
préalable, le PAES tient à préciser que jamais il n'y a eu un
projet aussi participatif sur le territoire des six communes de
Crans-Montana. Plus de 150 personnes ont déjà été impliquées
dans divers groupes de projet qui ont commencé à fonctionner
en juin 2001. C'est peut-être pour cela que, paradoxalement, on
nous reproche régulièrement de ne pas être participatifs.
Concernant le projet "Mobilité pour tous", il est conçu
et mis en oeuvre par un groupe de projet d'environ 20 personnes
auxquelles viennent s'y adjoindre d'autres selon les sujets
traités. Ce groupe est composé de représentants:
• des communes de Crans-Montana
• de Crans-Montana Tourisme
• de Crans-Montana-Aminona SA (société de remontées mécaniques)
• de Crans-Montana Arts et Métiers
• de l'Association des cafés, Bars et Restaurants de
Crans-Montana
• de l'Associaiton des hôteliers de Crans-Montana
• de la compagnie de transports public SMC
• du centre scolaire régional
• de l'Etat du Valais
• des polices intercommunales
Le
groupe de travail est présidé par M. Hildebert Heinzmann,
ancien haut fonctionnaire fédéral, qui a eu la gentillesse de
mettre à disposition ses compétences de gestionnaire de projet
gratuitement depuis bientôt trois ans pour présider ce groupe
de projet à la demande des communes. Le groupe est assisté par
un consultant spécialisé en transports qui a déjà de telles
réalisations à son actif.
Les milieux économiques sont très bien représentés dans le
projet. Nous avons participé à de nombreuses de leurs
rencontres et assemblées générales.
Précisons encore que le projet Mobilité pour tous planche
aussi sur l'amélioration des accès à la station (transports
publics et signalisation depuis la plaine), des parkings
(harmonisation de la tarification, localisation) et des
transports publics en station. Les Espaces Rencontre, qui ne
sont pas des zones piétonnes, ne représentent donc qu'un des
aspects d'une politique de la mobilité coordonnée.
Le PAES est en contact permanent avec les clients de la station.
Des contacts fréquents ont lieu avec l'APACH (Association des
propriétaires d'appartements et chalets) qui a pu s'exprimer dès
le début sur toutes les propositions du projet. Nous sommes
aussi en contact avec des clients et de nombreuses personnes
nous rapportent ce qu'elles entendent de leur part. Des
personnes interpellent les collaborateurs du PAES en station.
Nous tenons bien évidemment compte de toutes les remarques,
critiques et propositions émises. Par ailleurs, un
questionnaire d'évaluation est distribué en station et une
"tente à palabres" a été organisée pour permettre
aux responsables du projet de discuter avec tous ceux qui le désirent.
Les bureaux d’information de Crans-Montana Tourisme sont aussi
équipés pour enregistrer les doléances et propositions des
clients qu'ils nous transmettent en temps réel.
A ce stade de l’essai (soit début août), nous pouvons dire
que les mesures mises en place sont bien appréciées par la
majorité des touristes qui sont habitués à avoir des zones piétonnes
dans leurs villes et apprécient les espaces supplémentaires
mis à leur disposition pour flâner et ... boire un verre.
Le
système de zones de rencontre ne constitue-t-il pas une
demi-mesure par rapport à l’objectif initial qui parlait de
rues piétonnes?
Le
dispositif des Espaces Rencontre est le résultat d’une large
concertation impliquant tous les acteurs de la station et
l’Etat du Valais. Il se fonde sur une ordonnance édictée le
28 septembre 2001 par la Confédération (DETEC) et des expériences
vécues (Bienne, Berthoud, Sion, etc.). Approuvé par les six
municipalités de Crans-Montana, il répond aux objectifs du
PAES, de Vision Crans-Montana 2000 et du développement durable,
tout en tenant équitablement compte des intérêts légitimes
des milieux économiques et touristiques.
Il s’agit d’un dispositif de base qui permet aux autorités
de monter en puissance, en décrétant par exemple des zones ou
rues piétonnes intégrales lors de situations extraordinaires
(grandes manifestations sportives ou culturelles [Festival
Caprices], voire en haute saison).
Pourquoi
ne rendez-vous pas carrément les centres piétons?
Avant
d’arriver à la solution testée actuellement, une vision de
la mobilité du futur a été proposée aux communes et adoptée
par elles comme objectif final. Cette vision qui a été présentée
à la presse prévoit à terme de rendre piétons les deux
centres de la station. Après de nombreuses consultations elle
s’est révélée politiquement impossible dans les conditions
actuelles. C’est pourquoi une solution plus « légère » a
été mise en place pour cet essai. Cependant nous entendons de
plus en plus fréquemment des propositions de rendre piétonne
telle ou telle rue. La réflexion n’est pas bloquée, elle se
poursuit dans la population et chez les hôtes.
Combien
coûte cet essai à la collectivité?
Les
dépenses liées à l’essai 2004 (travaux d’aménagement,
mobilier urbain, communication, animation, etc.) s’élèvent
à quelque 115 000 francs pour le secteur de Crans et 80 000
francs pour le secteur de Montana. Les coûts en question sont
pris en charge à parts égales par les communes directement
concernées. Dans la mesure du possible, les aménagements de la
phase expérimentale seront réutilisés en cas de poursuite des
essais ou de mise en place définitive du nouveau système.
Dernière
modification: vendredi 6 août 2004
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