Patrimoine bâti d'aujourd'hui 

Le Haut-Plateau mis à plat - Petit précis de l'histoire du bâti de Haut-Plateau de Crans-Montana  - Conférence dans le cadre de l'Université populaire de Crans-Montana - Une plus grande sécurité

A lire aussi:

• Extrait de la conférence du 25 mars 03 sur "Une cité à la montagne"

• Extrait de la conférence du 11 mars 03 sur l'historique de la Colline du Parc à Crans-Montana

• Consultez le dossier "L'architecture moderne dans les Alpes" édité par la Cipra

Le Haut-Plateau mis à plat

Alors que Crans-Montana se transforme, que des immeubles se construisent, des chalets sortent de terre, des hôtels changent de fonction, deux architectes et une historienne au sein du PAES se sont penchés sur la station. Le groupe «Patrimoine bâti d’aujourd’hui» (Isabelle Evéquoz, Ambroise Bonvin, Gilbert Strobino et Sylvie Doriot Galofaro) a réfléchi au destin contemporain réservé à Crans-Montana. Ces réflexions se retrouveront développées dans l’ouvrage collectif publié à l’occasion de 100 ans de tourisme sur le Haut-Plateau, à paraître le 29 juillet 2005 (Editions Porte-Plume).

Avoir une vision d’avenir

Pour l’architecte Isabelle Evéquoz, notre histoire est notre richesse. Crans-Montana doit être considérée comme une ville dans laquelle s’articulent des noyaux, des centres, qu’il faut veiller à garder reliés entre eux par des espaces publics. «Nous pensons que la mise en valeur de ces centres contribue au maintien de l’identité de notre station. Si un de ces petits noyaux meurt, tous les autres sont concernés.»

«Les faits urbains existent depuis des décennies, il faut en tenir compte et avoir une vision d’avenir.» Prenez par exemple le secteur de l’arrivée du funiculaire. On pourrait y développer une vraie gare, avec un quai d’accueil. Autre exemple. Avec la fermeture des Mélèzes, le «Petit champs Elysées» de Crans-Montana n’a plus de but. «Le fait urbain a disparu. Les promeneurs arrivent au bout de cette promenade et un malaise s’installe puisqu’ils se retrouvent face à une propriété privée. Les anciens avaient placé des éléments urbains publics, c’est la responsabilité de notre collectivité de réfléchir à ce que nous faisons.» Suggestion est donc faite aux communes de se donner les moyens d’une réflexion globale, en engageant par exemple un architecte de ville.

Ne pas remplir des vides!

Isabelle Evéquoz et ses collègues regrettent le développement de certaines zones qu’ils qualifient d’amorphes, comme Plan-Mayens, comme le secteur d’Aminona où s’éparpillent les nouvelles habitations et où manquent des infrastructures collectives: «Le territoire est vidé de sa substance, on a juste rempli des vides. Or, les édilités possèdent les instruments pour éviter de fabriquer des quartiers mort nés. Notre cité a besoin de projets qui prennent en compte le territoire de manière structurante. Un projet commun aux six communes desservant de manière horizontale le plateau de Crans-Montana, après des décennies de réflexions introverties de manière verticale, conduirait certainement à faire de notre ville un monument ouvert sur des perspectives d’avenir et de long terme.»

Juin 2005

100 ans de l'office du tourisme de Crans-Montana

Le 29 juillet 2005, Crans-Montana fêtera cent ans de l'office du tourisme. Ce jour-là aura lieu le vernissage de l’exposition «Cent ans de l'office de tourisme de Crans-Montana» au Régent. Une expo à voir jusqu’au 4 septembre. Ce même jour sera dévoilé au public le livre publié sous la direction de Sylvie Doriot Galofaro, historienne et ethnologue: «Un siècle de tourisme à Crans-Montana - Lectures du territoire».

A l’occasion du centenaire de la Société de Développement de Montana, fondée en 1905, le groupe «Patrimoine bâti d’aujourd’hui» du PAES a proposé de publier une partie de sa recherche. La lecture du territoire du Haut-Plateau, sis sur six communes, est pluridisciplinaire, et le livre regroupe ainsi plusieurs chercheurs. De nombreux documents et témoignages évoquent le passé, mais propose aussi une projection vers le futur.
Ce livre s’adresse aux habitants, résidants ou voyageurs de passage portant un regard curieux sur le développement durable de notre région (place de la nature, de l'architecture, de l'urbanisme dans la vie quotidienne).
L’ouvrage de 250 pages peut d’ores et déjà est réservé auprès de Crans-Montana Tourisme. Il est édité aux éditions Porte-Plumes.

Programme:

vendredi 29 juillet 2005
dès 11h00, Centre de Congrès le Régent.
Présentation du livre «Un Siècle de Tourisme à Crans-Montana – Lectures du Territoire». Ouverture officielle de l’exposition «100 ans de l’Office du Tourisme de Crans-Montana» (expo du 29 juillet au 4 septembre 2005)

Petit précis de l'histoire du bâti du Haut-Plateau de Crans-Montana

Pour ce qui concerne le volet historique du projet, le groupe travaille à la réalisation d’un historique de l’évolution de l’urbanisation de Crans-Montana. Des recherches sont en cours auprès de personnalité comme Vital Renggli, véritable mémoire vivante de la station, dans les archives des Bureaux techniques des six communes, les archives du Bureau d’études et de construction à Crans (BECSA) où se trouvent consignés des plans de zones des années 1950 établis par Jean-Marie Ellenberger. 

Dans ces mêmes archives, on trouve de très anciens plans de la station qui représente une source importante pour la recherche. Les publications, telle la revue de Crans-Montana (rééditée de 1929 à 1938) fournissent également de précieuses informations. Citons encore un travail de diplôme universitaire sur l’architecte Markus Burgener qui a été un grand constructeur d’ouvrages dans la station. Le Petit précis de l'histoire bâti du Haut-Plateau est en bonne voie de réalisation. Il sera illustré par un choix de photographies particulièrement parlantes.

Le groupe établit une carte et un inventaire des ouvrages bâtis de Crans-Montana. Il se penche aussi sur les rénovations prévues, les constructions à venir.  

Photo GS

Un vade-mecum à l’usage des propriétaires propose des solutions allant dans le sens du développement durable, des indications esthétiques, des conseils pour une meilleure gestion des énergies, pour assurer la sécurité parasismique, des suggestions d’utilisation pour les matériaux de construction écologiques. Ce vade-mecum sera rendu public courant 2005 et mis en œuvre dès cette année-là.

Le succès du projet passe par une information régulière du public, des propriétaires, des entreprises, etc. A terme, tout cet acquis viendra enrichir un autre projet du PAES : le Plan directeur intercommunal.